Hostile Takeoverby ~OmeN2501Digital Art / Paintings & Airbrushing / Sci-Fi©2008-2013 ~OmeN2501

Hostile Takeover by ~OmeN2501 Digital Art / Paintings & Airbrushing / Sci-Fi ©2008-2013 ~OmeN2501

Sentinelles qui ne devait être qu’une nouvelle one-shot s’est mué en une série qui s’est poursuivi à travers R&D, A.I.D3iv4Br3iN, Contagion et Clone.

A présent, je vous propose cette suite où de nombreuses questions initiées dans les précédentes nouvelles vont trouver réponse.
La phase finale est en marche.

Bonne lecture!

Corps enchevêtrés, visages extatiques, je m’épanouis avec bruit dans ma partenaire.
Cette virilité empruntée se rendort après avoir déchargé son foutre visqueux et je me déconnecte, épuisée…
Dire que je suis accro aux réseaux p0rn ne serait qu’à peine faux, surtout depuis que j’ai besoin d’oublier, de m’effacer, de me tuer progressivement pour ne pas me souvenir de ce que j’ai fait.

Le p0rn a évolué là où nos appétits sont restés les mêmes.
Son accès est devenu plus complexe, les megacorporations au pouvoir faisant tout pour contrôler et censurer ce qu’elles ne pouvaient entièrement piloter.
Forcément, des pirates se sont engouffrés dans les failles du système pour offrir une expérience différente aux amateurs de plaisirs sensuels hors normes.

Un simple bricolage sur l’implant accompagné d’une puce dédiée permettait de faire mentir le système, de le by-passer pour ressentir les sensations d’une manière bien particulière.
P0rn et prostitution se sont rencontrés lorsqu’il est devenu possible d’occuper un autre corps que le sien via ce bidouillage.
Un simple échange de corps, l’exploitation des attributs d’un ou d’une autre avec à la clé de la baise pure et dure avec un ou une prostitué-e.
Le plaisir à la portée de tous à des prix défiants toute concurrence.

Délice interdit dans lequel je me suis enfoncée avec la décision d’oublier qui j’étais.
Parce que je n’étais plus qu’une subalterne dans la grande machine à broyer les gens qu’était devenue PharmaCorp.
Dégradée au rang de simple secrétaire là où je menais auparavant des projets ambitieux et, sans doute, démesurés.

Amertume étouffée dans les fluides sexuels et sensuels que j’expérimentais par implant interposé.
Je pouvais être homme ou femme, voire me fondre dans une absence de genre mais jamais à travers mon corps, trop précieux pour être ainsi mis en danger.

Une soirée comme une autre et je vagabondais sur les salons de discussion, m’amusant des exhibitions de certains, des déviances d’autres lorsque je tombais sur un hôte des plus appétissants.
Bien bâti, des muscles saillants et un visage d’une douceur angélique. Aurais-je été encore capable de tomber amoureuse, que je l’aurais demandé immédiatement d’être mon plan cul exclusif.
Mais je n’avais que trop de dégoût du contact physique direct. Sa virilité endormie commençait à s’éveiller devant la caméra et la gourmandise me guettait sans nul doute.
Je voulais être lui, ressentir son érection se déployer et pénétrer encore et encore jusqu’à voir ce mastodonte cracher sa semence, abondante et gluante.

Quelques opérations financières plus tard, je préparais mon plongeon en lui.
Le contrat était clair : l’hôte ou l’hôtesse louait son corps et se retrouvait piégé-e dans l’enveloppe du client, l’implant parasité par un virus paralysant.
Ce n’était pas sans danger et il était arrivé que des hôtes s’enfuient avec le corps du client.
De rares cas s’il en est, faisant la mauvaise publicité pour ceux faisant la chasse de cette consommation illégale du p0rn.

Délicieuse sensation de ressentir la musculature de ce corps, cette virilité, ces os massifs bien différents de mon corps plus fluet.
Et devant moi, un jeune prostitué, bel éphèbe brun aux yeux noisette. Une silhouette presque androgyne et des lèvres charnues. Un appel aux baisers les plus enfiévrés.
Mais là, je n’ai qu’une envie de consommation. Je m’approche, dominateur, désireux de le sentir me lécher et me prendre en bouche avec douceur et soumission.
Il m’appartient, je l’ai payé et je veux en faire ce que je désire.

Son sourire est timide et lorsque, d’une main hésitante, il commence à me masturber, je tique en réalisant qu’il ne porte pas d’implant.
Qui plus est, ses traits me semblent que bien trop familier pour qu’il me soit totalement inconnu et, soudain, je suis submergée par une série de souvenirs tous plus pénibles les uns que les autres.

Son visage me hante et me ramène à cette époque où j’étais cheffe de projet au sein de la section R&D de PharmaCorp.
Un projet ambitieux nommé Clone venait de voir le jour, subventionné par l’Etat pour créer des super-soldats dociles, efficaces et sans aucun état d’âme.
Carrie m’assistait avec zèle dans ce projet. Merveilleuse Carrie qui m’avait fait découvrir que je pouvais également aimer les femmes. Délicieuse relation ambiguë où nos projets professionnels rencontraient nos coquineries privées. Très unies, nous faisions front. Je pilotais la création des clones, pendant qu’elle s’assurait de la création d’intelligence artificielle capable d’occuper ces corps sans avoir à passer par l’implant bien trop facile à pirater pour s’assurer une sécurité maximale de nos chefs d’œuvre. John 1.0 était notre premier prototype, notre enfant d’une certaine manière.

Son intelligence comme sa capacité d’apprentissage nous surprenaient de jour en jour. Nous l’avions fait d’une beauté animale et l’avions renforcé de manière à le rendre plus fort, plus endurant et plus rapide que l’être humain lambda. En, à peine quelques jours, il était déjà capable de parler plusieurs langues couramment et il résolvait des problèmes mathématiques d’une grande complexité. Ses capacités physiques surprenaient notre directeur de recherche. Il ne nous restait plus qu’à le présenter à l’Etat. Carrie me semblait profondément troublée à l’idée de se séparer de notre protégé.
Je lui rappelai qu’il ne s’agissait que d’une chose programmée et créée pour subvenir au besoin des vrais humains.
Cette réponse ne lui convenait pas et nous ne cessions de nous disputer à ce sujet jusqu’au jour fatidique, drame qui allait sceller ma carrière…

Le général des armées était là, obscur PDG d’une megacorporation spécialisée dans l’armement, et l’idée de traiter avec PharmaCorp l’agaçait profondément. Je savais qu’il nous méprisait au plus haut point et voyait comme un aveu d’impuissance de sa propre société de devoir faire appel à nous pour ce qui lui semblait être un domaine lui appartenant exclusivement.
Peu importe, nous étions les seuls à être en mesure de lui fournir ce qu’il désirait.

John 1.0 semblait ailleurs lorsqu’il débuta les tests préparatoires pour prouver à notre financier que le prototype était viable et que la production pouvait débuter.
Les tests allaient pourtant bon train et le PDG s’enthousiasmait à chaque succès du prototype. Jusqu’au moment où tout a basculé. Carrie n’était pas là et j’ai compris plus tard pourquoi.

John 1.0 s’est jeté sur un garde et lui a arraché son arme avant d’abattre froidement le PDG ainsi que ses gardes du corps. Nous étions abasourdis par l’agression et le prototype en profita pour prendre la fuite. Je l’avais conçu rapide et puissant mais ses capacités dépassaient actuellement tous mes calculs. Je crois me souvenir que je fus prise d’un fou rire inextinguible avant que le comité de sécurité arrive pour me mettre à l’isolement et poursuivre le fuyard.

Je passais des semaines emprisonnée jusqu’au jour où le DRH de la société est venu me proposer d’être réintégrée en échange de mon silence. J’acceptais bien trop vite, avide de retrouver la lumière du jour. PharmaCorp avait effacé toute trace du projet. Le clone avait été abattu et Carrie, jusqu’alors mon assistante, promu au rang de cheffe de projet, à mon poste, tout simplement. Elle avait prouvé à la direction que j’étais la source du dysfonctionnement et que je voulais faire échouer les relations entre PharmaCorp et son mandataire. William Werner était intervenue en personne pour me sauver la vie en soulignant que mes états de service ne méritaient pas un renvoi. J’étais juste tombée au bas de l’échelle et rapidement je m’ennuyais, tuant mes journées à chercher de quoi m’oublier toujours plus.

Trahie, abandonnée, répudiée…

Les souvenirs s’estompent à mesure que je pénètre avec fougue ce jeune éphèbe que je ne cesse d’appeler John. Il lui ressemble en tout point et surtout il n’a pas d’implant.
Son sourire déformé par l’extase et ses cris me font fondre et je jouis bruyamment, perdant tout contrôle. Je ne me reconnais qu’à peine lorsque je viens le prendre dans mes bras pour le caresser avec tendresse. Je ne suis jamais tendre avec mes jouets sexuels qui ne sont là que pour me faire jouir.

Pourtant en cet instant, j’ai envie d’être tendre avec lui et de lui demander de me pardonner pour ce que je lui ai fait.
Je deviens folle. Il a été abattu par le comité de sécurité, l’incident a même été largement médiatisé…

Et s’il s’agissait d’un mensonge ?

John me sourit :

« Je ne suis pas mort ce soir-là, Ellen. Carrie a fait ce qu’il faut pour me donner mon indépendance. »

Je suis interloquée. Comment peut-il savoir qui je suis ?
Son sourire a des éclats de cruauté.

« Elle ne supportait plus ce que tu me faisais faire. Elle voulait tant ma liberté que ta place. »

Je suffoque à moitié, l’impression de me retrouver dans un cauchemar.

« Pirater tes données n’a pas été très difficile. Je l’ai assistée. Et nous t’avons fait porter le chapeau… »

Je veux me déconnecter mais rien n’y fait. Le système est bloqué.
Son visage s’assombrit sous le coup de la colère.

« Tu ne peux pas m’échapper. Ton corps est déjà en train de pourrir de l’autre côté du réseau. J’ai des alliées… »

Mes fonctions motrices sont paralysées, je ne parviens même plus à lever le petit doigt pour résister. De guerre lasse, j’articule faiblement :

« Que veux-tu de moi ? »

Un instant son masque de rage s’estompe.

« Me venger sans doute mais également ce que je n’ai jamais pu obtenir de ta mémoire. Des codes bien particuliers que Werner t’avait confiée. »

Incrédulité et incompréhension doivent se lire sur mon visage car je ne comprends pas ce qu’il veut de moi.
Werner avait toujours été bon avec moi, presque un père pour moi mais, ô grand jamais, il ne m’avait confié d’informations confidentielles.

« Tu n’en as pas connaissance puisque tu ne sais pas qui t’a enfantée. Il s’agit simplement de ton code génétique que mes alliées sont en train de récupérer. Une des pièces manquantes à notre projet. »

Je réalise soudain que je ne suis plus seule dans le corps que j’ai loué.
Une présence maligne vient de s’infiltrer et prends possession de mes membres. Terrifiée, j’assiste à la nécrose progressive de mon corps d’emprunt. Mon esprit est rongé par un mal qui me rend complètement folle. Je perds mes souvenirs les uns après les autres jusqu’à cet instant où je me vois, alors bébé, dans un berceau et, penché au dessus, William Werner, le visage témoignant l’affection d’un père comblé…

Continuez l’immersion avec W.W.!