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Focus Série #7: Once More With Feeling

Buffy_The_Vampire_Slayer_Once_More_With_FeelingAprès un article pas très gentil sur Oz, je continue dans ma lancée de Buffy The Vampire Slayer avec l’excellentissime, que dis-je, magnifique épisode, Once More With Feeling traduit dans la langue de Molière en Que le spectacle commence!

Ce septième épisode issue de l’avant dernière saison des aventures télévisées de la Tueuse projette nos héros dans une comédie musicale orchestrée par le diabolique mais terriblement charismatique Sweet.
Considéré par beaucoup de fans de Buffy comme un des meilleurs épisodes de la série, c’est l’occasion de redécouvrir les différents personnages à travers des séquences formellement comiques mais fondamentalement très sérieuses.

Voici, entre autre, deux séquences extraites de l’épisode:

Malheureusement, je n’ai trouvé que de la VF mais cela va sans dire que pour tout fan, la VO est tout simplement obligatoire.
La première séquence Going Through The Motions traite des problèmes rencontrés par Buffy suite à sa résurrection, de sa difficulté à se sentir vivante et à ressentir des sentiments.
Les images, comme les lyrics ont un côté comique mais souligne à merveille le marasme dans lequel la Tueuse se noie petit à petit, d’hypocrisie en faux semblant auprès de ses amis.

La seconde séquence intervient plus tard lorsque Buffy vient récupérer des informations auprès de Spike.

Souvenez-vous de cette réplique 😛 :

Spike : T’es juste venue me pomper des infos ?
Buffy : Qu’est-ce que tu voulais que je te pompe d’autre ? J’en reviens pas de ce que je viens de dire.

Outre l’aspect purement outrancier de la réplique du vampire, la discussion s’enchaîne sur la chanson Rest In Peace où Spike avoue que cet amour qu’il éprouve pour Buffy le détruit peu à peu. Un morceau rock sombre et triste avec une note d’espoir à la fin.

Séquence légendaire et sans doute ma préférée de l’épisode (vous pardonnerez la piètre qualité), il s’agit de l’excellente I’ve Got A Theory où le Scooby Gang travaille à comprendre ce qui affecte Sunnydale et ses habitants. Bien entendu, c’est l’occasion pour eux de chanter en groupe avec de jolies perles d’humour dont la phobie des lapins d’Anya mis en avant dans un passage très heavy metal.
Je vous laisse savourer ce passage si vous ne le connaissez pas déjà:

Les thématique de l’amitié, du partage des peines et des joies filtrent tout du long de cette chanson et rappellent toutes les épreuves que le groupe a du traverser au cours des saisons écoulés.
Gros moment d’émotion pour une composition où une fois de plus l’humour et le sérieux se mélangent à merveille.

Mais que serait cet épisode sans le diabolique Sweet qui se décide à kidnapper Dawn, la soeur de Buffy pour l’emmener en Enfer.
Interprété par Hinton Battle, le démon entraîne la jeune femme dans un blues endiablé avec un joli numéro de claquettes. Humour et auto-dérision filtre tout du long de la chanson.

Vous l’aurez compris, j’adore cette épisode, ne serait-ce qu’à travers l’ensemble des références que Joss Whedon s’amuse à dissimuler tout au long de sa réalisation.
Qui plus est, les acteurs se livrent totalement dans le jeu puisque nombre d’entre eux jouent de la musique, chantent et dansent. Un vrai délice auquel certains  n’ont pas hésité à rendre hommage et je pense entre autre à l’équipe de la Flander’s Company qui s’est amusée pour le premier épisode de la saison 3 de sa série à intégrer de multiples clins d’oeil à l’oeuvre de Joss Whedon.

Pour clore ce billet, je vous propose de découvrir si ce n’est déjà fait, le très bien vu Once More With Devil et relever les références au Whedonverse mais pas seulement :

Joliment mis en scène, n’est ce pas?

Focus Jeu #26: Nightfall Loi Martiale

martial_law_nightfall_boxIl y a un an, je vous présentais un excellent jeu de cartes faisant appel à vos capacités de construction puisque, pour gagner, il était nécessaire de faire évoluer son paquet de cartes à mesure que la partie avancé. Il s’agissait de Nightfall, jeu de cartes pas à collectionner dans un univers post apocalyptique où humains, vampires et loup-garous luttent pour leur survie.

En grand amateur de jeu de cartes comme j’ai pu vous le prouver à travers les différents articles consacrés à ce domaine (Vampire, Android: Netrunner, Wakfu…), je ne pouvais qu’accrocher et j’ai découvert dans Nightfall un jeu beaucoup plus complexe et nerveux qu’il y paraît avec une technicité demandant de la pratique pour espérer pouvoir triompher en comprenant ce que l’on fait.
Iello s’occupant de la traduction française nous a fait le cadeau début octobre de la sortie de l’extension Loi Martiale qui apporte avec elle son lot de nouveautés.

Je ne reviendrais pas sur les règles de base, vous les connaissez sans doute déjà ou bien je vous encourage à aller derechef parcourir le billet que j’ai consacré au jeu de base.

martial_law_nightfall_cardsQuelles sont les évolutions proposées?

D’ores et déjà, Loi Martiale introduit de nouvelles mécaniques qui vont bouleverser la manière d’appréhender le jeu.

Le « Sacrifice » (Feed dans la VO) va permettre à chaque joueur de rejouer l’effet d’une carte en procédant au dit sacrifice et cela autant de fois que nécessaire si l’on souhaite voir l’effet se répéter.
Cela va sans dire que cela peut générer des effets très puissants comme de la résurrection de masse pour chaque carte défaussée ou d’autres effets comme des blessures à répétition toutes les deux cartes défaussées.

Egalement, Loi Martiale introduit de nouveaux types de blessures sobrement tatouées « Loi Martiale » et qui peuvent être défaussées durant la phase d’attaque pour augmenter la force d’une créature attaquante. Pour chaque blessure défaussée (y compris des non « Loi Martiale« ), la ou les bêtes vont gagner un en force sachant que l’effet ne peut être initié que si la première blessure défaussée est une « Loi Martiale« .
Vous ai-je largué?  Est-ce clair?
Ce simple rajout rend les parties d’autant plus mortelles et une personne mal partie peut facilement se rebiffer, demandant ainsi au(x) dominant(s) de rester excessivement vigilants.

martial_law_nightfall_draft_cardsAutre rajout important, c’est la présence de nouvelles créatures qui ne disparaissent que lorsqu’elles sont tuées et non pas à la fin de la phase d’attaque.
Cette résilience rend les parties plus stratégiques et impose à chacun de drafter de l’anti-bête. Les nouvelles bêtes possèdent également beaucoup plus d’effet « In Play« , ce qui approfondit considérablement le gameplay, apportant ainsi cette dose de stratégie qui manquait au set de base, résolument plus bourrin et direct.

Graphiquement, les illustrations sont toujours aussi belles, plongeant le joueur dans cet univers sombre, désespéré et violent. Les concept des chasseurs comme des loup-garous sont étoffés et les vampires se voient épaulés d’un nouveau clan d’inquiétants vampires orientaux aux pouvoirs des plus surprenants.

Donc pour résumer, Loi Martiale, ce sont deux nouvelles règles, un nouveau set de créatures/actions accompagnées de leur paquet draft.
C’est la possibilité de le jouer en stand-alone ou bien de le mixer avec le set de base sachant que le mélange peut se révéler hasardeux par moment que de fait, cela demande à mon sens un peu de préparation pour rendre la partie réellement intéressante.

Une partie dure toujours en moyenne 30 à 45 minutes selon la réactivité de vos partenaires et c’est toujours aussi bon.

Bref, si vous aimez déjà le jeu de base, foncez, vous ne pourrez qu’être agréablement surpris par ce contenu frais et bien pensé!

Focus Jeu Vidéo #22: Castlevania II: Simon’s Quest

7 années se sont écoulées depuis la défaite de Dracula face à Simon dans Castlevania et, pourtant, le mal s’insinue toujours plus profondément, menaçant jusqu’à la vie du héros qui se découvre maudit par le comte qu’il avait pourtant défait. Condamné à mourir très prochainement, Simon Belmont reprend son fouet pour réunir les restes du plus célèbre des vampires, éparpillés au quatre coins de la région dans des manoirs truffés de pièges vicieux et défendus par des monstres terrifiants. Une fois sa quête achevée, il pourra ressusciter le comte et en finir une bonne fois pour toute en le détruisant définitivement, du moins, c’est ce que le scénario optimal prévoit!

Voilà en quelques mots le synopsis de cet excellent titre sorti par Konami sur NES en 1987 et qui, je l’avoue, a été mon premier Castlevania, sur lequel je me suis fait les dents, que je n’ai jamais réussi à finir tant la difficulté m’a semblé parfois insurmontable (l’anglais étant sans doute une barrière certaine pour un enfant de 9 ans 😛 ).

Pourtant il s’en dégage des souvenirs émus, un véritable plaisir du jeu, une ambiance particulière transmise entre autre par des musiques sublimes dont je vous parlais dans ce compendium en décembre dernier. Je n’y reviendrais pas mais Bloody Tears est sans doute ma composition préférée de l’univers tant elle est dynamique, puissante, épique et en même empreinte d’une profonde nostalgie.

Au plus profond du bois, les loups attendent Simon!

Je vais plutôt m’intéresser au système de jeu qui se révèle être une introduction étonnante du RPG dans un univers initialement très action/plateforme. Simon va parcourir un monde riche en contenu aux proportions labyrinthiques où il sera éminemment facile de se perdre voire de mourir lamentablement. Qui plus est, villes et villages viendront entrecouper ces explorations avec la possibilité d’échanger quelques mots avec les autochtones afin de découvrir les manoirs où sont dissimulés les fameux restes de Dracula. Egalement, ce sera l’occasion pour notre chasseur de vampires préféré de se ravitailler en équipement et d’augmenter considérablement son armement pour faire face aux ennemis toujours plus puissants et dangereux. C’est une partie de l’aspect RPG intégré dans le soft et qui s’accompagne d’un système de leveling où le joueur va pouvoir faire évoluer la puissance de Simon selon le nombre d’ennemis abattus au cours de l’aventure.

La nuit, les rues des villes transylvaniennes deviennent définitivement infréquentables…

Les graphismes sont dans la veine d’un Castlevania, gothiques à souhait, inquiétants, soulignant à la fois le côté sinistre des villes mais également l’aspect menaçant et immense des contrées sauvages de la Transylvanie. Cette impression se renforce par l’ajout d’un timer révolutionnaire alternant des périodes de jour et de nuit ayant une influence directe sur l’environnement traversé par Simon. La nuit, les villes et villages se ferment pour laisser la place à des spectres agressifs. Simon ne peut espérer trouver aucune maison ouverte et les contrées sauvages se transforment également en véritable enfer où les ennemis sont bien plus résistants et rapportent bien moins en cœur (l’argent utilisé pour acheter des objets en ville).

Le fameux comte, qu’un jour je rencontrerai paddle en main pour le vaincre!

Non content d’avoir des phases de jour et de nuit chronométrées, Simon’s Quest propose trois fins différentes au joueur selon le temps qu’il aura mis à réunir les reste du comte avant de le défaire définitivement. Un challenge novateur pour l’époque rallongeant la durée de vie du soft et récompensant les hardcore gamers capables de « rusher » le jeu en très peu de temps.

Ce titre est à mes yeux tout simplement classique, cultissime tant l’ambiance, le gameplay et la durée de vie s’accordent pour donner vie à ce chef d’œuvre sensible, touchant et captivant.

Fan de retrogaming, si vous ne connaissez pas ce petit bijou, foncez et, en attendant, (re-) découvrez l’univers de Castlevania via ce speedrun impressionnant où le joueur termine le jeu en moins d’une demi heure…

Découvrez également les nouvelles aventures de Megaman dans son neuvième volet sur console virtuelle!

Pour tout vous avouer, je suis allé voir ce film à reculons, principalement parce que je flairais le nanard à plein nez.
Ce qui m’a convaincu, c’est que j’avais déjà sacrifié du temps pour voir le tristement mauvais Blanche Neige et le Chasseur et que je pouvais bien donner une chance à Abraham Lincoln, chasseur de vampires, le film traitant de mon sujet favori, à savoir le vampire.

Le film en lui-même est l’adaptation du roman éponyme écrit par Seth Grahame-Smith. Il s’agit avant tout d’une version fictive de la vie d’Abraham Lincoln et retraçant l’ascension de l’homme, de sa naissance jusqu’à la présidence et la conduite de la guerre de Sécession signant l’abolition de l’esclavage aux États-Unis. Le personnage est facile, charismatique, populaire et le bon sens ne pourrait le haïr.

D’emblée, le réalisateur Timur Bekmambetov, soutenu par Tim Burton, a entre les mains un script prêt à être mis en scène et qui a bénéficié d’un accueil très favorable aux États-Unis, le livre ayant été relativement bien accueilli par le public et les critiques. Benjamin Walker campe un Abraham Lincoln attachant et charismatique, bien dans son rôle de massacreur de vampire à la hache (oui la hache est très importante, c’est toute la puissance lolesque du personnage, bien plus qu’une bête arme à feu). et se voit guider par son mentor au passé trouble, Henry Sturgess (Dominic Cooper) qui va l’initier à la chasse au vampire. Les échanges entre les deux protagonistes ne manquent pas d’humour et constituent à eux seuls une raison d’aller voir le film, les autres répliques étant souvent assez plates, creuses et/ou niaises (veuillez rayer les mentions inutiles svp 😛 ).

Vous reprendrez bien un coup de hache?

Nous ne sommes qu’à la moitié de la critique mais soyez conscient-e-s que le film (et je suppose le livre) n’a rien de très élaboré, le coté popcorn movie étant largement assumé pour un divertissement gore avec un petit côté jouissif qui rappelle par instant le monument de Robert Rodriguez, Une Nuit en Enfer, sans forcément atteindre son niveau de maîtrise en films de série B.

Revenons à nos vampires et parlons d’eux justement.

Esthétiquement plutôt bien réussis, ils présentent une résistance au soleil leur permettant de se déplacer en plein jour (même s’ils utilisent de la crème solaire argggghhh… Blade, sors de ce film!!!) mais également une force et une rapidité telle qu’ils semblent devenir invisibles tant ils bougent avec célérité. Les bestiaux sont vulnérables à l’argent et, vous vous en doutez, Abe est équipé d’une belle hache dont le tranchant est trempé dans l’argent ^_^.
A noter que nos amis à longs crocs ne peuvent s’entretuer, une force mystique les empêchant de commettre l’irréparable entre eux. En revanche, l’histoire fait l’impasse sur leurs origines et surtout la manière dont l’on devient vampire. La bestiole vampirique est surtout là pour se faire massacrer par Abe.

Bien entendu, les méchants vampires sont du côté des esclavagistes, cela rend un côté moral à leur extermination et cet écueil  donne au film comme au livre, je suppose, un aspect manichéen très orienté. Passons, ce n’est pas le but du film et je doute que ce soit un film/livre de propagande pour la liberté selon les États-Unis (Espérons en tout cas parce que les dernières news provenant du pays de l’Oncle Sam sont loin d’être réjouissantes mais là n’est pas le sujet).

Adam, bad guy vampire de circonstance accompagné de sa garde du corps, vampire également et tristement inexistante dans le scenario…

Côté personnage féminin, c’est très pauvre, Mary Elizabeth Winstead jouant une  Mary Todd Lincoln assez fade, là avant tout pour offrir à Abe une histoire d’amour et une femme à marier et à protéger. Malgré une implication plus importante vers la fin du film, le personnage reste malheureusement très caricatural et cliché. Elle ne s’illustre en effet qu’en tant que femme de… ou mère de… sans jamais être une femme à part entière.

 Niveau bande son, Henry Jackman qui a travaillé à de nombreuses reprises avec le célèbre Hans Zimmer, signe une bande son impeccable, très en phase avec les scènes d’action qui se révèlent dans l’ensemble très digeste, à la fois dynamiques, esthétiques et très bien rythmées. J’avoue volontiers avoir sursauté quelques fois, surpris par les mouvements définitivement très rapides des vampires.

Pour clore ce billet, je vous laisse avec le trailer (que je découvre en même temps que vous) :

Irez-vous le voir?

Qu’en avez-vous pensé?

Découvrez également une critique de The Dark Knight Rises!

Focus Jeu #16: Nightfall

 

Imaginez une ambiance de fin du monde. La nuit est tombée et n’est pas prête de se lever, livrant les êtres humains aux ténèbres et à des créatures peu recommandables. Vampires, loup-garous et goules hantent les villes et se livrent un combat perpétuel pour la suprématie sur les humains qui tentent tant bien que mal de survivre. Quelques chasseurs se sont levés pour résister mais ceux-ci sont loin d’être de taille.
Dans un monde rappelant furieusement le World of Darkness de White Wolf, Nightfall nous propose de prendre le contrôle d’un clan qu’il faudra mener à la victoire. Chaque joueur (de 2 à 5 participants) est muni d’un paquet de cartes (12 au début) qui vont lui servir à infliger des blessures à ses adversaires, la personne ayant le moins de blessures à la fin de la partie étant le vainqueur. Nous allons voir comment y arriver.

D’ores et déjà, ce jeu emprunte des mécanismes de construction de paquet qui rappellent les jeux de cartes à collectionner en intégrant un principe de draft en début de partie afin de permettre à chaque joueur de constituer sa réserve personnelle de 3 cartes dans laquelle il pourra puiser au même titre que la réserve centrale pour améliorer son jeu au fur et à mesure de la partie. Ce sera d’ailleurs la partie préparatoire du jeu, ce fameux draft où chacun reçoit 4 cartes, en choisit une, passe le reste à son voisin de gauche, jusqu’à avoir sélectionné 3 cartes, la carte finale étant écartée pour constituer la réserve commune au centre de la table.

Une fois cela fait, chaque joueur se munit de 5 cartes et la partie commence. Chacun son tour, chaque participant va exécuter les 4 phases de manière consécutive. La première d’entre elles est la phase d’attaque. Le joueur actif doit attaquer avec toutes ses créatures en jeu (donc le joueur qui commence n’attaque pas puisqu’il n’a rien en jeu). Il peut attaquer différents joueurs ou une cible unique. Les joueurs défenseurs peuvent choisir de bloquer les créatures adverses avec les leurs, au risque de les perdre. Les attaquants non bloqués infligent leur force en blessures au(x) joueur(s) victimes, tout simplement. Chaque blessure provoque la pioche d’une carte blessure par la victime, carte qui intègre la défausse du joueur, ce qui vient pourrir progressivement la pioche de ses cartes.

La phase d’attaque s’achève par la défausse de toutes les créatures attaquantes. Sachant qu’il y a obligation d’attaquer, il y a nécessité, comme vous vous en doutez, de renouveler fréquemment le stock de bestioles pour pouvoir se défendre mais aussi mettre la pression aux autres joueurs.

C’est durant la phase d’enchaînement que l’on va pouvoir mettre de nouvelles cartes en jeu. Une image valant souvent mieux qu’un long discours, voici un schéma expliquant le principe.

Chaque carte de Nightfall, hormis les blessures, comporte des pleines lunes colorées, la grande étant la couleur de la carte, les petites étant celles permettant de lier la carte à d’autres durant cette fameuse phase d’enchaînement. Chaque joueur peut intervenir durant cette phase, sachant que le premier à poser ses cartes sera la personne active du tour, puis ce sera chacun son tour en commençant par le joueur de gauche. L’on applique le principe du premier rentré, dernier sorti dans la résolution des cartes, vieille règle que les habitués de Magic: The Gathering connaîtront.
En gros, c’est la dernière carte posée qui est résolue en premier et ainsi de suite. Les créatures résolues sont posées en jeu et les cartes actions défaussées, une fois résolues. Cerise sur le gâteau, le Kicker qui dans une chaîne permet d’appliquer un effet kisscool supplémentaire si la lune précédente correspond à celle présente sur la carte kickée.

Une fois cette phase achevée, le joueur débute une phase importante dans la construction du paquet où il va pouvoir acheter des cartes issues de sa réserve personnelle ou de la réserve commune. Cette phase d’achat dote le joueur de 2 points d’influence, les cartes achetables ayant un coût allant de 2 à 5 points d’influence. Défausser une carte de sa main permet de gagner un point d’influence par carte jetée et d’autres cartes peuvent durant la phase d’enchaînement accroître cette réserve qui commence toujours à 2 points à chaque tour. Une fois les cartes achetées, le joueur les pose dans sa défausse. A ce titre, il peut être stratégiquement intéressant de défausser toute sa main dans les premiers tours pour commencer à construire son paquet à l’aide des cartes qui ont été draftées.

La dernière phase, sobrement intitulée, phase de fin permet au joueur actif de piocher jusqu’à avoir 5 cartes en main (sachant qu’il n’y a pas de limite au nombre de cartes en main) mais également de défausser une fois toutes les blessures en main (vous savez ces cartes qui pourrissent le jeu ^_^) suite à cette pioche pour immédiatement piocher 2 cartes par blessures défaussées. Si à un moment la pioche est épuisée (et ça va arriver fréquemment), la défausse est rebattue pour former un nouveau paquet.
De fait, les cartes tournent vite.

La partie s’achève lorsque la dernière carte du paquet blessures est piochée (la taille dépend du nombre de joueurs qui est un multiple de 10). Il faut compter environ 45 minutes pour une partie, ce qui classe le jeu dans la catégorie des jeux intermédiaires, entre le jeu de plateau et l’apérogame.

Nightfall est un jeu remarquablement brutal, sans concession, pénalisant fortement les joueurs trop attentistes et favorisant la négociation, la traitrise mais également une bonne lecture de la table, les réserves étant face visible et permettant d’anticiper les possibles enchaînements des autres joueurs. De la mémoire sera nécessaire pour s’assurer de toujours attaquer le ou les bons joueurs dans le but d’accumuler les blessures sur les joueurs les plus forts du moment.

Graphiquement, le jeu est magnifique, les cartes sont lisibles, sans être fouillies, apportant une prise en main rapide et efficace.
Pour les hardcore gamers, le jeu prévoit également des extensions jouables seules ou avec le jeu de base pour approfondir les effets et le gameplay déjà complexe.

Qu’attendez-vous pour vous lancer dans la lutte?

Découvrez également Chaos Marauders, simulateur de vie d’une tribu orque dans le monde de Warhammer ^_^!