Depuis le début de la semaine, une véritable guerre de l’information a éclaté entre les autorités représentées par le FBI et les différents collectifs de hackers. En effet, Lulzsec aurait été décapité suite à l’arrestation par le FBI de son leader présumé, Sabu (en lien le portrait fait par Jellyfish)
Ce collectif de hackers, plus ou moins affilié à Anonymous, s’est illustré entre autre par des actions très agressives contre Sony et d’autres grands groupes courant 2010. Une de leur branche, Antisec, aurait également collaboré dans la récupération des données de Stratfor divulguées depuis peu par Wikileaks.
Par le biais de Fox News, le FBI explique avoir « retourné » Sabu en faisant pression sur lui (en gros, tu vas en prison et tu perds la garde de tes deux enfants ou tu bosses en taupe pour nous) afin qu’il balance ses anciens collègues. La manière dont l’histoire est orchestrée donne l’impression que les autorités tentent de provoquer des dissensions en instillant un sentiment de profonde paranoïa chez les collectifs de hackers en leur faisant croire qu’ils pourraient être infiltrés et balancés à tout moment auprès du FBI.
S’ajoutent à cela des propos tenus par Symantec en tout début de semaine affirmant qu’Anonymous aurait été parasité par un virus de type cheval de Troie lors de l’assaut massif sur différents sites étatiques suite à la fermeture éclair du site MegaUpload par le FBI. Zeus, le virus en question, aurait circulé via un programme de déni de service vérolé mis à disposition par un utilisateur malveillant.
Les deux faits mis l’un à côté de l’autre donnent l’impression que les autorités sont rentrés sur le terrain de la com ‘ si chère à Anonymous afin d’essayer d’attaquer profondément le collectif en le discréditant, en faisant peur à quiconque oserait le rejoindre.
Le blog Girls and Geeks apporte une réflexion pertinente sur l’après Lulzsec suite à cette trahison forcée imposée par les autorités…
Cette répression opérée par les autorités n’est pas sans rappeler une autre lutte, celle contre l’ACTA toujours d’actualité même si on n’en parle moins.
Une nouvelle manifestation est prévue le 10 mars et vous pouvez retrouver toutes les villes participant à l’évènement ici !
Torrentnews rappelle d’ailleurs pourquoi il faut manifester contre cette loi liberticide puisque celle-ci aura, si d’aventure elle est adoptée, un impact catastrophique sur nos libertés sur Internet mais également au niveau de l’exploitation et de l’utilisation des médicaments ou des semences agricoles.
Certains eurodéputés semblent ne pas vraiment se préoccuper des conséquences possibles de l’ACTA alors que d’autres, comme Françoise Castex, se mobilisent contre l’accord.
Les avis sont toujours divisés et c’est une raison supplémentaire pour continuer à lutter pour arrêter cette pieuvre lancé par les ayant droits pour défendre leur modèle économique anachronique.
D’ailleurs, Avaaz, fort de sa précédente pétition de plus de 2,5 millions de signataires, lance un nouvel appel, cette fois-ci destiné à José Manuel Barroso, président de la Commission européenne.
En tant qu’internaute encore libre, c’est le moment de continuer à parler, manifester, s’inquiéter, se révolter pour repousser ces mesures liberticides qui ne profiteront qu’à un petit nombre au nom d’un droit d’auteur qui ne rémunère plus l’auteur en lui-même mais l’intermédiaire entre le public et le créateur. Intermédiaire dont l’utilité est à présent plus que discutable voire facultative à l’ère des nouvelles technologies de l’information et de la communication permettant une diffusion directe de l’auteur vers ses fans…