Pour tout vous avouer, je suis allé voir ce film à reculons, principalement parce que je flairais le nanard à plein nez.
Ce qui m’a convaincu, c’est que j’avais déjà sacrifié du temps pour voir le tristement mauvais Blanche Neige et le Chasseur et que je pouvais bien donner une chance à Abraham Lincoln, chasseur de vampires, le film traitant de mon sujet favori, à savoir le vampire.

Le film en lui-même est l’adaptation du roman éponyme écrit par Seth Grahame-Smith. Il s’agit avant tout d’une version fictive de la vie d’Abraham Lincoln et retraçant l’ascension de l’homme, de sa naissance jusqu’à la présidence et la conduite de la guerre de Sécession signant l’abolition de l’esclavage aux États-Unis. Le personnage est facile, charismatique, populaire et le bon sens ne pourrait le haïr.

D’emblée, le réalisateur Timur Bekmambetov, soutenu par Tim Burton, a entre les mains un script prêt à être mis en scène et qui a bénéficié d’un accueil très favorable aux États-Unis, le livre ayant été relativement bien accueilli par le public et les critiques. Benjamin Walker campe un Abraham Lincoln attachant et charismatique, bien dans son rôle de massacreur de vampire à la hache (oui la hache est très importante, c’est toute la puissance lolesque du personnage, bien plus qu’une bête arme à feu). et se voit guider par son mentor au passé trouble, Henry Sturgess (Dominic Cooper) qui va l’initier à la chasse au vampire. Les échanges entre les deux protagonistes ne manquent pas d’humour et constituent à eux seuls une raison d’aller voir le film, les autres répliques étant souvent assez plates, creuses et/ou niaises (veuillez rayer les mentions inutiles svp 😛 ).

Vous reprendrez bien un coup de hache?

Nous ne sommes qu’à la moitié de la critique mais soyez conscient-e-s que le film (et je suppose le livre) n’a rien de très élaboré, le coté popcorn movie étant largement assumé pour un divertissement gore avec un petit côté jouissif qui rappelle par instant le monument de Robert Rodriguez, Une Nuit en Enfer, sans forcément atteindre son niveau de maîtrise en films de série B.

Revenons à nos vampires et parlons d’eux justement.

Esthétiquement plutôt bien réussis, ils présentent une résistance au soleil leur permettant de se déplacer en plein jour (même s’ils utilisent de la crème solaire argggghhh… Blade, sors de ce film!!!) mais également une force et une rapidité telle qu’ils semblent devenir invisibles tant ils bougent avec célérité. Les bestiaux sont vulnérables à l’argent et, vous vous en doutez, Abe est équipé d’une belle hache dont le tranchant est trempé dans l’argent ^_^.
A noter que nos amis à longs crocs ne peuvent s’entretuer, une force mystique les empêchant de commettre l’irréparable entre eux. En revanche, l’histoire fait l’impasse sur leurs origines et surtout la manière dont l’on devient vampire. La bestiole vampirique est surtout là pour se faire massacrer par Abe.

Bien entendu, les méchants vampires sont du côté des esclavagistes, cela rend un côté moral à leur extermination et cet écueil  donne au film comme au livre, je suppose, un aspect manichéen très orienté. Passons, ce n’est pas le but du film et je doute que ce soit un film/livre de propagande pour la liberté selon les États-Unis (Espérons en tout cas parce que les dernières news provenant du pays de l’Oncle Sam sont loin d’être réjouissantes mais là n’est pas le sujet).

Adam, bad guy vampire de circonstance accompagné de sa garde du corps, vampire également et tristement inexistante dans le scenario…

Côté personnage féminin, c’est très pauvre, Mary Elizabeth Winstead jouant une  Mary Todd Lincoln assez fade, là avant tout pour offrir à Abe une histoire d’amour et une femme à marier et à protéger. Malgré une implication plus importante vers la fin du film, le personnage reste malheureusement très caricatural et cliché. Elle ne s’illustre en effet qu’en tant que femme de… ou mère de… sans jamais être une femme à part entière.

 Niveau bande son, Henry Jackman qui a travaillé à de nombreuses reprises avec le célèbre Hans Zimmer, signe une bande son impeccable, très en phase avec les scènes d’action qui se révèlent dans l’ensemble très digeste, à la fois dynamiques, esthétiques et très bien rythmées. J’avoue volontiers avoir sursauté quelques fois, surpris par les mouvements définitivement très rapides des vampires.

Pour clore ce billet, je vous laisse avec le trailer (que je découvre en même temps que vous) :

Irez-vous le voir?

Qu’en avez-vous pensé?

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