The_Walking_DeadVoici quelques semaines que je suis tombé dans le phénomène The Walking Dead… avec ce plaisir masochiste de se faire peur avec des angoisses purement reptiliennes.

Oui, je l’avoue, j’ai une peur panique de l’image du zombie et de sa capacité à contaminer et à faire perdre tout contrôle…

Pour celles et ceux qui vivent dans une grotte ou ont une sainte horreur des morts-vivants, cette série d’AMC s’inspire directement du comics éponyme réalisé par Robert Kirkman (scénariste), Tony Moore (premier dessinateur) puis Charlie Adlard (second dessinateur).

L’histoire narrée pourrait nous arriver.
Rick Grimes, shérif adjoint dans une petite ville américaine près d’Atlanta, est hospitalisé suite à une fusillade.
Quelques semaines plus tard, Rick se réveille dans un hôpital déserté… enfin presque puisqu’il va se retrouver rapidement confronté à d’étranges créatures, ombres d’êtres humains avides de chair fraîche.

Il apprendra plus tard au contact des premiers survivants rencontrés que ces monstres sont les vestiges d’une humanité transformée en rôdeurs mus uniquement par la faim.
Ces zombies sillonnent seuls ou en groupe les villes et campagnes abandonnés suite à une contamination mondiale.

Je ne rentrerai pas plus dans les ficelles de l’intrigue, pour vous laisser vous délecter des multiples rebondissements.

Voici d’ores et déjà le thème lancinant et oppressant du générique:

En revanche, il faut avouer que nous ne sommes pas face à une série de plus sur les zombies.

Là où un Resident Evil va proposer du massacre de zombie à la pelle au point d’oublier petit à petit que ces êtres furent des êtres humains à la base, Frank Darabont et Robert Kirkman ne cessent de nous rappeler le lien qui unit les survivants à ces morts errants. Et c’est bien ce qui est le meilleur dans la série comme le pire et qui provoque un profond sentiment de malaise chez le spectateur puisque les rescapés vont devoir réécrire complètement leur moralité en tuant des proches infectés.

De fait, nous sommes bien loin d’un massacre à la chaîne  tel que l’on peut voir dans un film comme Planète Terreur.
Pas de folie meurtrière pour Rick et ses amis, juste une survie qui consiste à fuir devant les hordes innombrables de rôdeurs affamés. En effet, les armes à feu sont rarement une solution puisqu’elles risquent de ramener plus de zombies que ce que le groupe pourrait défaire.
Le spectateur est ballotté de situation choquante en découverte macabre et les protagonistes sont constamment mis au centre de choix moraux qui pourraient remettre en cause définitivement leur concept d’humanité. Les plus effrayants ne sont pas forcément les rôdeurs.

The_Walking_Dead_Inside

The Walking Dead est une aventure qui prend littéralement aux tripes puisque, non contents d’offrir une expérience visuelle saisissante, les réalisateurs nous offrent une palette d’acteurs attachants tant dans leur folie que dans leurs faiblesses. Des êtres humains comme vous et moi face à l’horreur d’un monde devenu fou où toutes les règles ont été remises en question. Décrire précisément leur caractère, ce serait gâcher le plaisir de la découverte puisque derrière l’horreur, c’est avant tout une expérience humaine bouleversante et intense par la rencontre avec ces individus perdus dans la survie et le désespoir.

Vous vous en doutez, la peur de la contamination est omniprésente et le groupe sera amené à faire des choix dramatiques lorsqu’ils devront faire face à cette situation qui ne peut mener qu’à l’extinction de leur fragile communauté si elle venait à ne pas être maîtrisée.

Pour résumer en quelques mots, The Walking Dead (et encore, c’est difficile d’en faire un simple condensé), le mythe du zombie est traité avec brio dans cette série télévisuelle de haut vol.
Captivante à souhait grâce à des plans de camera angoissants, une tension constante et des acteurs que l’on aime à regretter ou à détester tant ils incarnent à merveille tous les travers les plus sombres de l’humanité.

Pour clore ce billet, voici le trailer annonçant la première saison de la série (qui en compte 3 à ce jour) :

Puisque ne l’oublions pas, ce qui est le plus à craindre lors d’une invasion de zombies, ce ne sont pas les morts mais bien les vivants qui continuent à survivre…