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Cette semaine, je reviens sur une chanson d’Emilie Simon extraite de son dernier album, Franky Knight dont j’avais eu le plaisir de vous parler sur le blog l’année passée. Franky’s Princess, sûrement une de mes compositions favorites de l’artiste, détient cette énergie puissante qui transcende la mélancolie et donne l’envie de sourire malgré la disparition de l’être aimé. Elle se prête bien entendu parfaitement à la scène de La DélicatesseAudrey Tautou dans le rôle de Nathalie prend un nouvel envol dans sa vie…

La chanson bénéficie d’un clip magnifique réalisé par Gerlando Infuso. Ce court métrage d’animation parfaitement calibré pour les rythmiques si particulières de la composition musicale nous entraîne dans un univers glamour et sombre où la mélancolie des lyrics s’exprime à merveille.

Le voici, accompagné des paroles:

Franky!
I’m not scared
I know that you’re gone
but I’m still here

Franky!
I know you can hear me
I’m hanging onto you and
I don’t think I’m crazy

Tell me why I’m still here
When you’re not, what’s the deal?
I’m still your princess
Still your princess

I don’t want you to go
I try so hard but I miss you so
I’m still your princess
Still your princess
Still your princess

Franky!
Where did you go
It’s stormy on this road
And I’m alone
Help!

Franky!
Get back here with me
I won’t let go of your hand
Because I need you here with me

Bonne écoute!

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Humeur musicale #4: Franky Knight

Voilà quelques semaines que cela tourne dans  ma tête et je me lance enfin pour écrire autour de l’album bouleversant d’Emilie Simon, Franky Knight. Ce billet se veut un hommage à cette création à la fois lumineuse et mélancolique, emplie d’une souffrance authentique et j’espère arriver à traduire par les mots ce que ces compositions magnifiques m’inspirent sans en déflorer le sens qu’Emilie Simon a voulu donner.

Cet album est sorti le 5 décembre 2011 et a servi de bande originale pour le film La Délicatesse dont je parle en long et en large dans ce billet. Ce qui est surprenant, c’est que l’ensemble de l’album a été repris à l’identique dans la réalisation cinématographique, se mêlant avec sensibilité aux images et à l’intrigue.

Je débute par la chanson qui a bénéficié d’un clip très joli, sorti début novembre 2011, aperçu de ce que l’album allait donner :

 

Mon Chevalier plonge l’auditeur dans une profonde nostalgie, une souffrance de la perte, l’album étant en lui-même un hommage au compagnon d’Emilie Simon, François Chevalier, décédé de la grippe H1N1. Les sonorités de la chanson, la montée en puissance de la voix de la chanteuse, les paroles sous-tendent cette souffrance au point que cela en devient insoutenable. La composition est prenante, bouleversante et fragile…

Plus légère, plus douce, I Call It Love se pose comme une chanson d’amour enjouée, tendre, la voix d’Emilie Simon se faisant plus chaude, presque rieuse et soulage de la souffrance issue de la chanson précédente.

 

Holy pool of memories, troisième chanson de l’album, a quelque chose de profondément mystérieux. Les sonorités calmes marquent une forme de silence dans cet album, une accalmie à la rythmique lancinante, presque hypnotique. Apaisement dans l’exploration des souvenirs enfouis ?

 

Quatrième composition de l’album, Something more a quelque chose de très sensuel, la chanteuse invitant le fantôme de l’être aimé à partager ses sens pour ressentir le monde et vivre ainsi à ses côtés. La douceur et la voix de soie d’Emilie Simon contribuent grandement à renforcer cet aspect sensuel à la fois perturbant et fascinant…

Pour le plaisir des oreilles, une version live de cette chanson tournée dans l’émission Acoustic sur TV5 Monde :

 

Cette cinquième piste, sûrement une de mes préférées de l’album, tant l’émotion transmise est puissante et poignante, Bel Amour, raconte cette perte irrémédiable, cette disparition, ce cauchemar qui n’en finit pas et cette souffrance que l’on porte en soi sans jamais s’en détacher. C’est une confession troublante et remuante…

 

 

Cette composition fait monter les larmes aux yeux, brise le cœur et met à genoux tant elle est touchante. Une œuvre d’art qui s’adresse autant à l’âme qu’au cœur…

La chanson suivante, Franky’s Princess s’intègre directement dans la verve electro d’Emilie Simon. Là où Bel Amour est envahie de ténèbres et de souffrance, une lumière, un renouveau semble émaner de Franky’s Princess. La nostalgie est là, l’amour perdue aussi mais à cela vient s’ajouter la vie qui continue avec le souvenir et cet amour pour l’être disparu que l’on garde tout au fond du cœur.

 

La mélancolie, plus douce, moins douloureuse, aux élans de berceuse tendre et sensuelle  revient dans Sous les étoiles. La chanteuse guide son auditeur dans un voyage nocturne, presque onirique, empli d’un amour nostalgique. Sans être ma préférée de l’album, elle a un côté magique, enchanteur et elle fait partie des compositions de l’album dont se dégage une certaine lumière…

 

 

La composition suivante, Les amants du même jour, purement instrumentale, revient, lancinante, sur cette souffrance propre à l’album. Les envolées vocales d’Emilie Simon entrouvrent les blessures du cœur et de l’âme dans un ensemble harmonieux et les larmes reviennent, douces et amères, tendres et surprenantes…

 

 

Cette avant-dernière chanson présente une échappatoire lumineuse à la souffrance. Walking with you déborde d’énergie positive et ramène le sourire, efface les larmes, conservant le souvenir de cet être perdu. Cette composition est juste magnifique et se conclut avec douceur et sensibilité…

 

 

La dernière chanson, sobrement intitulée Jetaimejetaimejetaime, synthétise avec puissance ce sentiment amoureux qui parcourt l’ensemble de cet album magnifique. Perte et amour se mêlent dans un ballet poignant, douloureux et en même temps empreint d’une lumière surprenante et chaleureuse.

 

Conclusion parfaite à une œuvre d’art musicale que je vous recommande de vous procurer de toute urgence pour le plus grand plaisir de vos oreilles!

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Mon avis sur La Délicatesse

La Délicatesse fait partie de ces films dont la bande annonce m’a enchanté immédiatement. Les quelques images soutenus par la voix et la musique d’Emilie Simon, la candeur et le côté femme enfant d’Audrey Tautou et le romantisme fin qui se dégage des relations entre les personnages m’ont convaincu avant même de voir le film que j’allais passer un excellent moment.

Et je n’ai pas été déçu !

D’ores et déjà, je vous laisse découvrir la bande annonce, qui ne dévoile pas tant que ça le film, car superbement ordonnée pour perdre le spectateur qui découvrira le fil narratif réel uniquement dans la salle de cinéma (contrairement à d’autres trailers qui ne sont ni plus ni moins que des résumés du film que vous allez voir…)

Huitième roman de David Foenkinos, le film va être réalisé par le partenariat entre David et Stéphane Foenkinos. Classée dans la catégorie comédie romantique, cette réalisation a pourtant dans sa manière d’être une tonalité très profonde et loin d’être aussi légère qu’il pourrait y paraitre.

L’histoire

Nathalie (Audrey Tautou) file le parfait amour avec François (Pio Marmaï) lorsque son bonheur va être fauché par un accident de voiture. La perte de son mari va la pousser à couper toute vie sentimentale, sensuelle et Nathalie se tournera exclusivement vers son travail. Trois années passent et Markus (François Damien), un de ses collaborateurs, va entrer dans son bureau. L’esprit ailleurs, elle va l’embrasser et sa vie va redémarrer d’une manière qu’elle n’aurait jamais pu deviner…

Du romantisme, mais pas seulement

Véritable exercice de style, le spectateur est plongé directement dans le film et les émotions des personnages via des voix off qui décrivent à merveille ce qu’ils ressentent, pensent. Le prélude au drame est magnifique et le bonheur de Nathalie et François est palpable, touchant. La mort, la perte sont sublimées par les mélodies composées par Emilie Simon, qui prennent aux tripes et cette partie du film est remarquablement touchante. Le spectateur hasarde parfois un sourire devant l’histoire d’amour qui naît et murit entre les deux protagonistes avant d’être confronté à la douleur, à la souffrance, au déchirement de cette rupture non désirée, causée par le destin.  Cette absence, Emilie Simon la traduit à merveille dans cette chanson qui accompagne la séquence :

Un amour poétique hors de tout contexte

Markus  est simplement l’archétype même de l’homme sur lequel aucune femme ne se retournerait et il est présenté ainsi au spectateur. Grand, dégarni, démodé, un côté maladroit et pourtant, dans un état second, Nathalie va l’embrasser et bouleverser sa vie au point qu’il va tomber amoureux d’elle La poésie de son âme, de leurs rapports qui vont se développer sous le regard écoeuré des autres qui ne comprennent pas comment une aussi jolie femme peut tomber amoureuse d’un homme aussi laid. Ce qui peut paraître comme un conte n’est pourtant que l’expression de cette délicatesse dont a besoin Nathalie pour se relever après la perte douloureuse au sein de laquelle elle se noie depuis ces trois dernières années…

Un regard empli d’amour

Audrey Tautou  est touchante dans son rôle. Son coté candide, la souffrance qu’elle exprime mais aussi la surprise de ce qu’elle ressent la rendent attachante et parfaite dans le rôle. François Damien transmet un regard caressant, rassurant et doux à son personnage. La séquence finale est d’une poésie tendre, sensuelle, la voix off couplée à la musique soulignant avec justesse cet amour que Markus ressent pour Nathalie. Des sentiments profonds, protecteurs, dans l’acceptation du passé douloureux de cette femme qui s’est livrée totalement à un homme qui lui a été arrachée. Markus ne se positionne pas en remplacement de François mais simplement en tant qu’homme qui va aimer cette femme à la fois fragile et forte de manière différente. La séquence est chargée d’émotion et laisse le spectateur déconcerté et attendri que le film s’achève ainsi en toute pudeur.

Je clôture ce billet sur le clip Mon Chevalier extrait de l’album Franky Knight d’Emilie Simon. Chanson touchante qui se mêle avec talent à l’histoire de La Délicatesse. Délice de l’âme et des oreilles…

Que pensez-vous de ce film ? Irez-vous le voir ?

Découvrez également mon avis sur Shame!

Le Vendredi, c’est cover #9

Cette semaine, je vais m’intéresser à différentes covers faites autour de certaines chansons de The Stooges. Le groupe s’est formé en 1967 et sera connu entre autre pour les performances scéniques parfois choquantes d’Iggy Pop. Les compositions du groupe s’orientent dans un style rock, punk, voire hard rock.

Deux morceaux très connus émergent rapidement et seront réinterprétés par de nombreux artistes.

I wanna be your dog 

Cette chanson, écrite et interprétée en 1969, explore la thématique de la soumission sexuelle par son refrain lancinant, presque hypnotique…

Voici la version originale:

 

Les covers sont nombreuses, pour la plupart réalisées en live. J’avoue avoir un faible pour la réinterprétation d’Emilie Simon, qui apporte par sa voix, un caractère encore plus sensuel et troublant à la chanson :

Emilie Simon conserve le rythme lancinant et répétitif de l’original tout en apportant une touche de sensibilité perverse avec sa voix douce et chaude. L’ensemble est déroutant et offre une vision supplémentaire dans la thématique de soumission sexuelle propre à la chanson originale.

Search and Destroy

Cette chanson traitant de la guerre du Vietnam va devenir un standard pour tous les groupes de punk qui vont suivre The Stooges. Elle sera également reprise à outrance et plus particulièrement dans un film dont je ne cesse de vous parler sur ce blog. Je vous laisse d’ores et déjà découvrir ou redécouvrir la chanson initiale :

La cover que je vous propose provient de SuckerPunch, abondamment présenté dans ce billet et film pour lequel j’ai une affection particulière.

Skunk Anansie propose une reprise tout aussi péchue et qui colle, par ailleurs, à la perfection à la scène à laquelle elle est intégrée.

Bref, une fois de plus, une très bonne fusion entre musique et image.

Voici la cover:

Que pensez-vous de ces deux covers? En préférez-vous d’autres ?

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